sábado, 23 de junho de 2007

« De la Laïcité »

La laïcité et la liberté dans la France d´aujourd´hui

« Pour singulières que soient les conditions d´émergence et de déploiement du concept français de laïcité,on aurait tort de s´obstiner à rendre compte de la portée qu´il revêt exclusivement termes d´exception française.On risque, en adoptant cette posture, d´une part de nourrir les contresens qui ont fleuri, et persistent à fleurir sur ce qu´il en est la philosophie des pères fondateurs, et de l´état de droit- la loi et la jurisprudence applicable ;d´autre part, de se retrouver en porte à faux face aux obligations internationales que la France a souscrites en matière de libertés religieuses, et que permet assurément de satisfaire un maniement conséquent du concept de laïcité, mais pas,à l´inverse, un maniement intempestif. »

Jean-Michel Bélorgey, ancien député



Les institutions cultuelles : d´un statut public à un statut privé

La loi de 1905 consacre certes la séparation de l´Église et de l´État et rend caduque, non seulement la notion de religion établie, mais celle de religion reconnue.La République « ne reconnaît ni salarie » « désormais aucun culte ».

Ainsi, les institutions du culte cessent d´être institutions publiques et rentrent dans le cadre d´organisations privés.Ça ne signifie pas, cependant, que les cultes, ou la religion se voient, quant à eux, intégrés totalement dans la sphère privée.

La loi de 1905 dit même plus et garantit l´exercice publique du culte et la libre expression publique des convictions religieuses ou d´agnosticisme.

Certains mettent en cause cette partie de la loi en évoquant la charte des droits fundamentaux de l´Union Européenne (article 10) selon lequel la liberté de religion implique « le droit de manifester sa religion individuellement, ou collectivement, en privé ou en public,par le culte, l´enseignement, les pratiques et l´accomplissement des rites. »

Si le concept de laïcité emporte celle de la neutralité des institutions publiques, elle n´emporte en aucun cas, toute formulation contraire, relevant du militantisme au mépris de la loi, celle de la neutralité de l´espace publique .L´espace publique doit être pluraliste.

La forte formule de Jaurès, en disant que la laïcité « c´est la fin de l´infaillibilité d´Église et de l´État » rendre compte de ce que la laïcité n´est :

-ni une résurgence républicaine du gallicanisme de la Monarchie, de la volonté de mainmise de l´État sur une ou plusieurs religions .

-ni l´amorce d´une nouvelle religion, ou morale d´État, deíste, atheíste,theíste destiné à entrer en concurrence avec les religions ou morales pré existantes.


Une laïcité sur un fond de christianisme

Reste que la laïcité française constitue une réponse à un siècle au moins d´affrontements entre l´Église catholique et les pouvoirs politiques et à plusieurs siècles de querelles religieuses ayant profondément marqué la société française.

On sait qu´il n´y a point eu de présence musulmane en France comme en Espagne ou comme au Portugal.

La laïcité française est donc une laïcité sur fond de christianisme,conçue pour lutter contre l´impérialisme de l´église catholique.

La majorité des pays préfèrent d´inscrire le principe de la liberté religieuse dans ses constitutions.

L´idée française de la laïcité dans le détail de la loi conduit en quelque sorte à une application indiscriminé en oubliant la pluralité et la différence de la société contemporaine.

Ce fait, a conduit a plusieurs prises de position par le Cour de Cassation qui réflectent une manque d´information,voire de sensibilité au près de ce que la société est aujourd´hui.

Voici quelques exemples de matières dont il y a eu des arrêts plutôt surprenants et aveugles :

-matières d´interdits alimentaires

-matières de vêtements (affaires de foulards)

-matières de cantines et avantages repas.

-matières de mensonge (quand il y a une prescription de mentir et la religion l´interdit)

Mais, au délá, les rapports d´une société et de ses institutions politiques avec une religion, ne peuvent s´établir sous le même signe selon que cette religion soit partie intégrante d´héritage historique national.

La laïcité française s´est construite sur des préalables uniques.De l´autre côté, cette même société, s´efforce, mais sans grande enthousiasme et avec perplexité d´accueillir l´Islam.

Il sera presque impossible, dans la société française, aussi comme dans toutes les sociétés de base chrétienne, d´éradiquer tous les signes et sens religieux, voire culturelle pour la grande majorité de la société.

Décontaminer les excès de christianisme sera au peut près deculturalisé l´ensemble de la société.



Communautarisme et laïcité

« Avec la célébration du centenaire de loi de 1905 et le vote de la loi sur l´interdit ion des signes religieux à l`école, il semblait que le principe de la laïcité était définitivement inscrit dans la vie en France.Le problème ressort par un autre biais, celui du communautarisme »

Henri Paris, président de Démocraties

Le communautarisme est la reivindication d´un groupe social à avoir une droit de dérogation au nom d´une diversité.

Ça résulte ainsi par une segmentation spatiale et apparaît une loi du groupe qui se différence, voire s´oppose aux lois de la République.

Le communautarisme n´est pas toujours réligieux.En transcendant les questions religieuses,la laïcité se dresse contre le communautarisme.

C´est la loi de groupes qui en théorie s´oppose au universalisme des Lumières

Par nature le communautarisme est une doctrine américaine et s´inscrit dans le concept plus général du multicuralisme.

Le communautarisme musulman fragment la société française.Son croissante importance transcende les lois de la République.C´est le principe même de la République qui est en jeu.

Le pouvoir de la République s´est appuyé sur une conception laïque de la société pour faire contrepoids à l´importance excessive de l`Église catholique.

Après un temps où les choses se sont stabilisés, les institutions ont baissé la garde en la matière.

Or, c´est justement dans cette période de moindre vigilance que l´on a vu émerger en France, la pluralité des nouvelles croyances, surtout l´Islam.

Inscrite dans une tradition duale, la laïcité républicaine se trouve, ainsi, confronté à un pluralisme religieux et culturel auquel elle n´était pas préparée. Elle se doit donc se préparer et s´adapter

Les tous nouveaux questions posés par la laïcité conduisent l´État républicain, à ne pouvoir ignorer les spécifiés culturelles, voire religieuses des Français.

Il faudra surtout, assurer leur expression politique et qu´elle ne contrevienne pas au principe de l´égalité et de la cohésion sociale.

Pour conclure il faudrait donc que les tenants de la laïcité, les pouvoirs publiques, prennent la mesure des nouveaux enjeux qui ressortent du pluralisme religieux et culturel qui caractérisera d´ores et déjà la société française.

Il est arrivé le temps pour que les Français afférent ce que les autres pays occidentaux ont fait à cet égard.

Bibliographie

BÈLORGEY, Jean-Michel; (2006):"Terroirs de la laïcité", dans Revue Politique et Parlementaire,janvier,mars 2006

PARIS, Heril; (2006):"Communautarisme et laïcité", dans Revue Politique et Parlementaire,janvier,mars 2006

















quinta-feira, 14 de junho de 2007

« Peut-on pleinement apprécier la littérature moderne sans connaître les grandes œuvres du passé ?


« Une fois de plus le dernier roman de Margarida Rebelo Pinto a vendu des milliers d´exemplaires. »

« Pour la première fois l´industrie de l´édition a investi plus que jamais dans la divulgation du dernier roman de António Lobo Antunes. »

Est-ce qu´on peut considérer que la littérature light, de consommation ou de gare est de la littérature dans le vrai sens du terme ?

Dans les paragraphes suivants nous allons essayer de disséquer cette question plutôt savante et qui fait les titres et l´actualité du monde culturel portugais.

Il s´agit de savoir ce qui va être le canon et la référence pour l´avenir : la littérature light dont Margarida Rebelo Pinto est l´image et le drapeau ou António Lobo Antunes et la littérature « conventionnelle »?

Dans une première partie nous allons analyser judicieusement cette question, en donnant des arguments et des exemples qui nos porterons sur la grande question : qu´est-ce que la littérature ?


Depuis que Harold Bloom a défini dans « Le Canon Occidental » les œuvres qui font la référence à notre culture, l´idée de l´universalité de l´oeuvre d´art a établi de nouvelles approches et nouveaux rapports dans le monde des lettres.

Néanmoins on sait que la littérature moderne est le résultat des centaines années d´évolution de la civilisation occidentale.Les styles et surtout les sujets sont récurrents dans l´histoire de la littérature :l´amour, la mort et tous les rapports humains sont constants dans tous les époques historiques et littéraires.

Gilbert Durand, dans sa « théorie de l´ imaginaire » décrit ce fait en détail et nous explique que tout ce que nous écrivons,tout ce que nous lisons,est conditionné par un nombre réduit d´archétypes.L´univers des images et des idées est limité, constant et parallèle.

Notre culture est basée sur l´histoire et surtout dans la séquence passé\présent.Nous vivons dans une permanente série des commémorations, dates et souvenirs qui nous emmènent vers l´avenir toujours en mémoire du passé.

La littérature est ainsi le dialogue privilégié entre le passé et le présent et un pont vers le futur.

La référence aux œuvres du présent dans les termes, les sujets et les rapports au passé est constante.

Dans l´œuvre de António Lobo Antunes les références à l´histoire de la littérature et à l´histoire récent du Portugal, surtout à la guerre d coloniale, sont permanentes.Par conséquent et pour en savoir plus, et « pleinement apprécier » il faut connaître les œuvres de référence de la littérature et de l´histoire de ce temps-là.

La décodification d´un récit à travers des « clés » pour son ouverture, sont toujours les références du passé, sont les signes et symboles d´un passé littéraire et civilisatrice , un passé registré dans les grandes œuvres.

Au-delà de l´histoire pure et simple il y a l´univers personnel de l´auteur.On peut effacer la diachronie pour y entrer.Les pistes et les associations sont parfois complexes mais intelligibles dans la toile universelle de l´évolution humaine et littéraire.

Dans le dernier livre des contes de Fiama Paes Brandão il y en a un, très caractéristique et qui exemplifie tous que nous avons dit : il s´appelle « Unicórnio » (La Licorne en français).La complexité des liens de ce conte-là est fabuleuse.Il nous emporte au musée de Cluny, le musée d`art médiéval de Paris.Le conte décrit la visite d´un homme pour analyser une tapisserie fameuse , celle de la Licorne.Le visitant n´est que Rainer Maria Rilke, le poète tchèque qui de même, dans son livre « Les carnets de Malte Laurids Brigge » a fait une description des ces tapisseries.

Par le biais d´un personnage empruntée et à travers d´un mimétisme complexe, le pont entre le passé et le présent est fait, ainsi que le rapport entre les oeuvres et les écrivains du passé et d´aujourd´hui.


Pendant plusieurs siècles, la littérature fut définie comme le plaisir de la lecture et le plaisir du texte.Les personnes lisaient souvent pour s´évader d´une réalité, plutôt hostile.

Aujourd´hui nous avons aussi ce type de littérature d´évasion, de fort consommation mais aussi de fort plaisir pour ceux qui aiment le genre.

Normalement ceux qui lisent ces livres n´ont pas de connaissances sur les grandes œuvres du passé et on ne peut point dire qu´ils n´appréciaient pas ces livres.Ils l´appréciaient et ils sont très engagés dans leur défense.

Aussi,on peut avoir et on peut imaginer des lecteurs différents, des lecteurs qui hormis ces livres n´ont pas aucun rapport avec la littérature et avec la lecture.Et cet argument est le même pour les défenseurs de la littérature light ou de grand consommation : ils défendent que, si ce type de littérature n´existait pas, aussi on raterait et perdrait des milliers de lecteurs qui ne lisent que ces types de livres et qui parfois sont catapultés pour autres vols, pour autres livres, pour la grande littérature.


De mon point de vue, nous sommes entre deux concepts de la littérature et de l´« être littéraire », entre deux idées générales de vie et de conception sociétale.

D´un côté, nous avons les partisans d´une intellectualité et culture ( les intello), avec une position á la fois extrémiste qui s´éloigne de toute forme d´écriture commerciale et sans références littéraires.De l´autre côté ,parfois nous sommes aussi confrontés avec des positions très légères et lâches en ce qui concerne la littérature et qui considèrent que la seule littérature est celle qui se vend.


Les goûts et le plaisir en général est quelque chose de personnel.L´appréciation d´une œuvre littéraire est, bien avant d´une approche presque scientifique, un sentiment et une réaction émotionnelle .C´est pourquoi on peut apprécier la littérature moderne sans connaître les grandes œuvres du passé.

Nous ne pouvons pas être éclectiques au point de mépriser les goûts des autres.Il faut toujours nous rendre compte des différents visions et conceptions de la réalité et surtout de la grande variété des points de vue et des façons de voir cette même réalité.

La question savant qu´on analyse est d´abord une façon de diviser et d´introduire une espèce de ségrégationnisme littéraire.

Mon avis c´est que nous pouvons en profiter de cet essor de la littérature light et de l´arrivée des milliers des tout nouveaux lecteurs et captiver ces personnes pour la grande littérature et pour les œuvres de référence du passé.

domingo, 10 de junho de 2007

Samuel Beckett, o gozo do absurdo

«Do not despair: one of the thieves was saved. Do not presume: one of the thieves was damned » St.Augustine

Existem imagens que ficam como referência e cânones da civilização e da cultura ocidental. Samuel Beckett brindou-nos com algumas: Winnie, enterrada até ao pescoço em "Happy Days" e a árvore sob a qual Godot se fazia esperar.

Hoje arquétipos da nossa sociedade, estas imagens começaram por ser referências do teatro e do universo de Beckett.

O poder das imagens e da minúcia de Samuel Beckett é enorme e misterioso: elas ficam gravadas nas nossas memórias, atravessando gerações numa radicalidade de fronteira entre o absurdo e o irracional.

Beckett foi tão só, a chave do portal da actualidade das artes visuais e da criação absurda.

Mito da nossa cultura, prémio Nobel em 1969, Samuel Beckett estruturou o futuro das imagens e dos media, e comprometeu o Homem contemporâneo com a linha por si definida.

Riso (humor), nudez, queda, arvore, silencio, voz, vozes, ruínas.......o mundo de Beckett é hoje o nosso mundo.

"Avant-gardiste" radical

As coisas existem e acontecem sem sentido aparente. Esta sempre foi uma das máximas de Beckett na sua procura da essência inexistente e de uma forma que exprimisse o nada e o zero.

Obcecado pelos pormenores e pelos detalhes, fez da procura da palavra certa e da imagem perfeita a sua razão de vida.

Hoje, as pausas, as reticências e o silêncio beckettiano são ícones das artes e das letras.Beckett conseguiu transmitir o silêncio da única maneira possível, isto é, através das palavras e da força do texto.

"It was another happy day. »

Beckett impôs-nos o realismo absurdo característica dos tempos modernos por si só já absurdos.

Irlandês de nascimento, francês de crescimento, Samuel Beckett escreveu as suas obras tanto em inglês como em francês, chegando a preferir a escrita na língua de Molière por considerar que, não sendo nativo, seria mais fácil escrever sem estilo.

Todas as peças de Beckett eram caracterizadas por uma aridez dos cenários, uma minúcia dos diálogos e pelo controlo total do trabalho dos actores, como se fossem marionetas nas suas mãos.

As suas obras são o espelho da condição humana e de toda a sua condição absurda. Este absurdo reflecte mais a forma, do que o conteúdo do carácter absurdo, sendo diferente do absurdo de Camus, este mais virado para a absoluta falta de sentido da existência humana.

O absurdo de Beckett existe pelo gozo do irracional e pelas obsessões sem sentido de uma vida infeliz.

A rotina da vida moderna onde nada acontece, parecendo que tudo acontece e se passa é o paradigma de todo o universo beckettiano.

Também em "À espera de Godot" o que acontece é apenas o nada, sendo esta peça conhecida por ser a peça onde nada acontece, por duas vezes, no primeiro e no segundo acto.

"Nothing is funniest than unhappiness »

A percepção para Beckett também era importante e a utilização de outras perspectivas e de outras maneiras de ver a realidade foram uma constante na sua obra. A utilização de incapacidades físicas e mentais evidentes era uma maneira de Beckett recentralizar a atenção e reforçar a multiplicidade de perspectivas pela qual a realidade pode ser encarada. Aqui vemos o quanto a visão proustiana da realidade influenciou Beckett.

Ténues murmúrios

Samuel Beckett foi sempre obcecado pela imagem, a sua e as que pretendia transmitir. Na última fase da sua vida, em plenos anos oitenta, trabalhava arduamente em televisão considerando que era o meio de comunicação do futuro.

" Eles falam, falam, falam e não dizem nada"

O humor absurdo dos Monthy Piton, a escola Britcom e mesmo os lusitanos Gato Fedorento resumem a fórmula de Beckett do riso absurdo, do riso de nós próprios, das nossas incongruências, das nossas cumplicidades com este mundo absurdo, triste e sem sentido aparente.

O humor de " The Office" ainda vai mais além na fórmula beckettiana, através do silêncio forçado em conversas sem sentido e ambiguidades ambivalentes.Delirio absoluto.

Caio e tropeço e todos se riem; tropeçam e caem e farto-me de rir. O nosso espectáculo é sempre o mais hilariante e o de maior audiência.

Em "Play", durante quinze minutos, as vozes vazias de ideias borbulham em diálogos sobrepostos e desvairados num carrossel embriagante. É a condição humana à mercê do destino e de um devir por encontrar. M1,W1 e W2 são os personagens que antes de ficarem, já estavam encurralados.

Personagens ausentes, personagens sem tempo, personagens esvaziadas: este é o mundo de Beckett. O presente faz a sua inscrição no ausente e no não existente numa espécie de criação de "nonsense" precisa e muito estudada.

"Beckett: "It's a beautiful day, isn't it?"
The friend: "Yes, it makes one glad to be alive.
Beckett: "Aw now, I wouldn't go that far.."

A obsessão de Beckett pelo absurdo e pelo gozo provocador revela-se cada vez mais actual e permanentemente. O nosso mundo necessita da visão de Beckett.

Apesar de recorrentemente utilizar temas existencialistas como a solidão, o sofrimento e a condição humana, Beckett não foi um fiel seguidor da filosofia existencialista.

O teatro de escárnio

" La vie n´est qu´une ombre qui passe, un pauvre histrion qui se pavane et s´échauffe une heure sur la scène et puis qu´on n´entend plus….une histoire contée par un idiot, pleine de fureur et de bruit et qui ne veut rien dire."

Shakespeare, Macbeth, acte V, scène 5

Com Adamov e Ionesco, Beckett foi um dos expoentes do novo teatro ou teatro do absurdo.Beckett preferia o termo de teatro de escárnio ao de absurdo, para fazer a distinção e separação em relação aos existencialistas e às conotações camusianas e sartianas.

Beckett, ao contrário de Camus não considerava a vida absurda, apenas difícil, muito difícil. Considerava que os valores morais não são definíveis, nem acessíveis, sem exprimir juízos de valor. Falar de teatro do absurdo é emitir um juízo de valor, o que definitivamente não era o que Beckett pretendia.

Beckett queria a verdade e nada mais.

O teatro do absurdo tem origens bem antigas e arcaicas, no teatro medieval, nos mimos da antiguidade, na commedia dell´arte, nas personagens cómicas de Shakespeare, na literatura de non-sense, no surrealismo, nos filmes de Laurel e Hardy, de Charlie Chaplin, de Buster Keaton e dos irmãos Marx.

A mensagem é assim transmitida metermos de oposições, de rupturas de silêncio e de precisão, de imagem e de movimento controlado.
É assim Beckett. É assim a vida.


Samuel Beckett

Centre George Pompidou

14 Março a 25 Junho 2007
















sábado, 2 de junho de 2007

A desconstrução segundo Jacques Derrida

« Raça curiosa da vida alheia, tarda em corrigir a própria. Mas porque querem saber de mim, quem sou eu, se não querem saber de ti, quem são eles? E como fazem para saber se digo a verdade quando me ouvem falar de mim próprio, quando não há homem que saiba o que se passa dentro de um homem, a não ser o espírito do homem que está dentro dele.»

Agostinho, Confissões

Sendo a desconstrução um processo abstracto mas real, esta é essencialmente uma busca contínua perante a impossibilidade do sistema. Em cada um, a desconstrução surge como força de deslocamento e um limite à própria totalização do sistema.

De facto, foi essa própria incapacidade circular do sistema que permitiu aos filósofos falar em sistema.

Por natureza o sistema não funciona e pela desconstrução, enquanto processo de trabalho e análise, somos levados à disfuncionalidade do próprio sistema e ao desejo de sistema enquanto análise de relações de desajustamento.

D´ailleurs, Derrida

O nomadismo é uma verdadeira estética do exílio enquanto desconstrução da própria origem.

Sendo assim, o único lugar nómada é o lugar de origem. De resto a locomoção dos lugares, dos lugares inscritos na nossa memória é uma questão central no pensamento de Derrida.

Sendo os lugares em nós inscritos, a essência do nosso próprio Eu, a sua não nomeação induz a uma inscrição indizível e a registos muito para além do Ser, do Eu.

São os segredos da singularidade, o gosto do segredo numa hiperradicalização do pensamento, ou seja, a génese da verdadeira desconstrução.

Que limites então para o segredo enquanto processo de identificação?

O Ser " plus qu´un" coloca problemas ao nível da inscrição individual. O pensamento torna-se elíptico e sem interrupção, o som é silêncio e a imagem um regresso constante.

É o domínio da Invisibilidade que justifica e potencializa a dimensão hiperbólica do pensamento de Derrida.

Será que estamos perante um verdadeiro pensamento filosófico?

Aqui, a singularidade toma o lugar de uma identidade e por sua vez a radicalidade induz ao mistério e estranheza, conceitos mais próximos do literário do que do filosófico. É a impossível singularidade da identificação.

Mais do que filosófico, é um conceito de excesso filosófico, ultrapassando os cânones.

Os registos e impressões tocam novamente a literatura, no que ela tem de não canónico e não filosófico.

A imaginação é assim, mais do que um recurso de forma, uma ameaça para a verdade e para as ideias.

Pablo Picasso lembrou-nos que a imaginação é memória e que sendo assim (e é assim!), o lugar de inscrição é o da ficção.

Assim a ficção é um limbo de mediação, sendo aquilo que é e não é, ou que pode ser sem o ser; estamos perante os condicionalismos da dialéctica hegeliana e cuja não linearidade (ou será não circularidade?) resiste à participação e ao sistema enquanto identidade heterogénea que não se fecha.

A desconstrução só é então possível pela impossibilidade do sistema em se resolver e mesmo em existir.

Estamos sempre no "para além do lugar", "ailleurs", aliás também, numa singularidade cultivada que interrompe o registo da possibilidade.

É a inscrição que não se dilui e que através da metáfora, a escrita surge no lugar da ferida. É a dimensão catastrófica do pensamento de Jacques Derrida.

Filmografia

FATHY, Safaa; (1999): "D´ailleurs,Derrida"